Un ouvrage extrêmement rare a récemment été vendu aux enchères pour la somme impressionnante de 21 000 livres sterling, soit environ 25 000 €. Ce livre, issu d’un premier tirage limité, aurait pu disparaître à jamais, jeté avec d’autres objets sans valeur apparente. Pourtant, grâce à l’œil averti d’un expert, il a été sauvé in extremis et authentifié comme une pièce de collection convoitée.
Les ventes aux enchères d’objets culturels rares connaissent un engouement grandissant. Récemment, un exemplaire du tout premier comics où apparaît Deadpool a été adjugé pour près d’un million de dollars. Même les cassettes VHS des années 80 et 90 atteignent des prix records. Cette nouvelle vente confirme une tendance : les objets issus de la culture populaire, s’ils sont rares et bien conservés, peuvent valoir une petite fortune.
Un livre oublié qui aurait pu disparaître
L’histoire de cet exemplaire commence en 1997, lorsque Harry Potter and the Philosopher’s Stone (Harry Potter à l’école des sorciers) est publié pour la première fois au Royaume-Uni. À l’époque, seulement 500 copies avaient été imprimées, dont 300 étaient destinées aux bibliothèques publiques. L’exemplaire récemment vendu faisait partie de ce lot et avait été cédé pour seulement 2 livres sterling (environ 2,40 €) à un habitant de Brixham, en Angleterre.
Pendant plus de vingt ans, le livre est resté intact sur une étagère, passant presque inaperçu. Ce n’est qu’après le décès de son propriétaire que l’ouvrage a été retrouvé par le responsable d’une société de ventes aux enchères, dans une pile d’objets destinés à être jetés. « C’est une découverte dont tout le monde rêve », a confié ce dernier, précisant que la famille du défunt ignorait totalement la valeur du livre.
Un premier tirage identifiable grâce à des erreurs
Ce qui rend cet exemplaire si précieux, c’est qu’il appartient au tout premier tirage du livre, reconnaissable à plusieurs erreurs typographiques. Parmi elles, une faute bien connue des collectionneurs : le dernier « o » du mot Philosopher’s manque sur la quatrième de couverture. Autre détail distinctif, le nom de l’auteure figure sous la forme « Joanne Rowling », avant qu’elle n’adopte le pseudonyme « J.K. Rowling ». De plus, dans la liste des fournitures scolaires de Poudlard, la baguette magique y est mentionnée deux fois.
Grâce à ces indices, les experts ont pu authentifier le livre et en estimer la valeur. Initialement évalué à 40 000 livres sterling (environ 48 000 €), son prix final a été bien en deçà de cette estimation, mais reste une belle surprise pour la famille du défunt.
Un marché en plein essor pour les éditions rares
Les éditions originales des premiers tomes de Harry Potter sont devenues des objets de collection très recherchés, leur valeur ne cessant d’augmenter avec le temps. En novembre dernier, un exemplaire dans un état similaire avait été adjugé à 42 000 livres sterling (50 000 €). Un record a même été atteint en 2021, lorsqu’un exemplaire de ce premier tirage a été vendu pour la somme exceptionnelle de 471 000 dollars (environ 420 000 €).
Ces chiffres démontrent l’engouement croissant des collectionneurs pour ces premières éditions, notamment celles comportant des erreurs d’impression. Si certaines copies ont subi les affres du temps, un exemplaire en excellent état peut valoir une véritable fortune.
Les amateurs de Harry Potter rêvent sans doute de retrouver un tel trésor chez eux. Peut-être est-il temps de fouiller dans vos bibliothèques ! Qui sait, un simple livre acheté il y a des décennies pourrait aujourd’hui valoir une petite fortune.
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