Je dis adieu aux distributeurs : je retire mes espèces en shop et voilà ce que ça change

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Je dois l’avouer, comme beaucoup, j’ai pris l’habitude de retirer de l’argent au distributeur automatique du coin, parfois sans même y penser. Mais cette routine va bientôt changer : à partir de 2026, il sera de plus en plus difficile de trouver un distributeur de billets classique en France. Pourquoi ? Parce que de nombreuses banques ferment leurs automates pour des raisons de coûts, de sécurité ou de faible fréquentation. Alors, comment va-t-on pouvoir retirer ses espèces à l’avenir ? La réponse : ce sera désormais… chez les commerçants de proximité. Cette évolution soulève pas mal de questions sur notre façon de payer et sur la place de l’argent liquide dans nos vies. Voici ce qu’il faut savoir sur ce nouveau mode de retrait et ce qui est prévu pour nous faciliter la vie.

Pourquoi les distributeurs automatiques disparaissent-ils peu à peu en France ?

Depuis quelques années, le nombre de distributeurs automatiques de billets (DAB) en France diminue. Les raisons sont multiples : la baisse de l’utilisation des espèces, le coût d’entretien des machines, les risques de vandalisme et la volonté des banques de réduire leurs dépenses. Entre 2018 et 2023, on a déjà perdu plus de 6 000 distributeurs dans tout le pays. Dans certaines zones rurales ou quartiers peu fréquentés, il devient presque impossible de trouver un automate à moins de plusieurs kilomètres.

Les banques préfèrent désormais investir dans les services en ligne ou dans l’accompagnement en agence. Mais cela laisse de côté tous ceux qui utilisent encore régulièrement du liquide, que ce soit pour leur budget, pour offrir un pourboire, ou simplement pour faire des achats du quotidien. Cette situation touche surtout les personnes âgées, les commerçants, ou ceux qui veulent garder le contrôle sur leurs dépenses.

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Face à cette évolution, une nouvelle solution a vu le jour : le “cash-back”, autrement dit, la possibilité de retirer de l’argent directement en magasin lors d’un passage en caisse.

Comment va fonctionner le retrait d’espèces chez les commerçants à partir de 2026 ?

Concrètement, le principe est simple : lorsque j’irai faire mes courses chez certains commerçants (boulangerie, bureau de tabac, supermarché…), je pourrai demander à retirer de l’argent en même temps que je paie mes achats par carte bancaire. La loi française autorise déjà cette pratique depuis 2018, mais elle va devenir la norme à partir de 2026, avec un réseau de commerces partenaires beaucoup plus développé.

Le commerçant me remettra alors le montant demandé, dans la limite fixée par la réglementation (actuellement 60 € maximum par opération). Cela ne coûte rien de plus : la somme est débitée sur mon compte comme un achat classique, et je repars avec mes espèces sans chercher un distributeur. Cette solution sera particulièrement utile dans les villages et petites villes, où les DAB ont déjà presque disparu.

Année Nombre de DAB en France Solution principale de retrait Limite par opération Lieu de retrait
2018 ≈ 52 000 Distributeur automatique Jusqu’à 500 € Banques, rues principales
2024 ≈ 45 000 DAB + cash-back (rare) 60 € en cash-back DAB, commerces pilotes
2026 (prévision) < 40 000 Majorité en cash-back 60 € (évolutif) Commerces de proximité

Quelles conséquences pour notre rapport à l’argent liquide et au commerce ?

Ce changement va probablement modifier nos habitudes : il faudra penser à demander des espèces lors de nos courses, et accepter de ne plus forcément avoir accès à un distributeur “24h/24”. Pour moi, ce système présente des avantages : plus besoin de faire un détour ou de se presser avant la fermeture du distributeur, et cela renforce les liens avec les commerçants locaux.

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Il y aura peut-être quelques ajustements à prévoir : tous les commerçants ne participeront pas forcément, et les montants resteront limités pour éviter les abus ou les problèmes de trésorerie. Mais globalement, cette évolution est pensée pour maintenir l’accès aux espèces pour ceux qui en ont besoin, sans forcer le tout numérique.

Je vois aussi un point positif pour les commerces : ils bénéficieront de flux de trésorerie réguliers et d’une clientèle fidélisée, ce qui dynamise les centres-villes et les quartiers. En 2026, retirer de l’argent liquide ne sera plus un geste isolé, mais fera partie du quotidien lors de chaque passage chez l’épicier ou le boulanger.

Et vous, êtes-vous prêt à dire adieu aux distributeurs et à retirer vos espèces chez les commerçants ? Racontez-moi comment vous voyez cette transition et ce que vous en attendez au quotidien !

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Amandin Quella-Guyot

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