Chaque rentrée, les élèves de sixième passent une évaluation nationale en français et en mathématiques. Et chaque année, certains résultats en surprennent plus d’un. En 2024, une question de vocabulaire a révélé une difficulté inattendue : plus d’un quart des élèves ne comprennent pas le sens du mot “chronique”, même avec des indices.
Pourquoi ces évaluations sont-elles organisées chaque année ?
Depuis 2017, le ministère de l’Éducation nationale évalue systématiquement le niveau des élèves entrant au collège, dans les établissements publics et privés sous contrat. En 2024, plus de 810 000 enfants y ont participé. L’objectif ? Identifier les acquis et les lacunes dès le début de l’année scolaire. Cela permet aussi de comparer les performances selon les années, les territoires ou les profils sociaux.
Le niveau des élèves progresse-t-il réellement ?
Bonne nouvelle, le score moyen des élèves reste stable à 256 points, soit six points de plus qu’en 2017. On observe une légère hausse des élèves les plus performants et une baisse de ceux en difficulté. Mais ces chiffres ne suffisent pas à lisser les écarts persistants entre établissements. Les collèges en éducation prioritaire concentrent encore 41,9 % des élèves les plus faibles, contre 26,1 % hors REP. Et l’origine sociale reste un facteur déterminant.
Les filles sont-elles meilleures que les garçons ?
Sur le papier, oui. En 2024, les filles affichent un score moyen de 262 points, contre 251 pour les garçons. Elles sont donc plus nombreuses dans les groupes dits “performants”, tandis que les garçons sont surreprésentés dans les groupes les plus fragiles. Une tendance constante d’année en année, en particulier en français.
Quel type de questions pose-t-on aux élèves de sixième ?
Les exercices portent sur la compréhension orale, la lecture et la maîtrise du vocabulaire. L’idée est de voir si l’enfant sait déduire le sens d’un mot en contexte, à l’aide de ses connaissances en langue française. Un exemple ? La phrase “Julie trouve ce plat succulent. Elle en a repris deux fois.” Ici, 93 % des élèves ont compris que “succulent” signifie “délicieux”. Rien d’alarmant jusque-là.
Alors pourquoi cette expression pose-t-elle problème ?
Une autre question a révélé un point faible plus préoccupant : “Une maladie chronique est une maladie qui…”. Le texte donnait pourtant un indice en expliquant que “chronos” signifie “temps” en grec, et citait les mots “chronologie” ou “chronomètre”. Mais seuls 71,2 % des élèves ont donné la bonne réponse : “dure plusieurs années”. Un élève sur quatre s’est donc trompé, malgré les indications données. Le plus inquiétant ? Ce score stagne depuis 2023.
Que nous dit cette erreur sur les apprentissages ?
Ce n’est pas un simple mot mal compris. C’est le signe que beaucoup d’élèves ont du mal à relier un mot à son étymologie, ou à analyser le sens global d’un mot familier dans un contexte différent. Or, ce genre de raisonnement est essentiel pour progresser en lecture, en rédaction… et dans toutes les matières.
Alors, vous-même, auriez-vous trouvé la bonne réponse sans hésiter ?
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