45 000 € par an sans études longues : voici comment j’ai percé en repartant de zéro

Rédigé par
Dorine Alanoix

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Repartir de zéro, ça fait peur. Et pourtant, parfois, il suffit de choisir le bon virage. Il y a trois ans, je quittais un poste mal payé, sans avenir. Sans diplôme au-delà du bac, je pensais que certains revenus m’étaient interdits. Aujourd’hui, je gagne environ 45 000 € par an, soit 3 000 à 3 200 € brut par mois, grâce à un métier que je ne connaissais même pas à l’époque : technicien fibre optique. Ce n’est pas un conte de fées, c’est une vraie reconversion.

Ce métier m’a ouvert des portes, sans que je sois obligé de retourner sur les bancs de l’école. Il m’a permis de construire une stabilité, et de regagner confiance.

Le métier de technicien fibre optique : un secteur qui cherche des bras

Ce que je fais aujourd’hui, c’est raccorder des logements, des entreprises ou des bâtiments publics à la fibre optique. Je suis sur le terrain, j’interviens dans les armoires de rue, je m’occupe de la connexion jusqu’à la prise finale. Parfois en souterrain, parfois en aérien. C’est un travail technique, mais accessible, avec des gestes précis à apprendre et des normes à respecter. Et surtout, la demande est énorme.

Avec les objectifs de couverture fibre en France, le besoin de techniciens est permanent. Les entreprises sous-traitantes recherchent des profils motivés, prêts à apprendre vite. Aucune formation longue n’est demandée : la plupart des techniciens, comme moi, sont formés en 3 à 6 semaines.

Voici un aperçu des salaires moyens en 2025 pour ce métier :

Poste Salaire mensuel brut Primes/avantages
Technicien débutant 2 000 à 2 400 € Panier repas, voiture pro
Technicien confirmé 2 600 à 3 200 € Prime performance, heures sup
Chef d’équipe terrain 3 200 à 3 800 € Prime responsabilité

Les salaires montent vite dès qu’on est autonome. Et quand on travaille dans les bonnes zones, avec un bon volume de chantiers, les missions s’enchaînent facilement.

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Une formation rapide, un accès sans prérequis

Ce qui m’a décidé, c’est la possibilité de me former sans passer par un diplôme classique. Il existe plusieurs centres en France (souvent partenaires de Pôle emploi ou de missions locales) qui proposent des formations intensives, parfois prises en charge.

En quelques semaines, on apprend à souder de la fibre, à lire un plan de réseau, à configurer une installation. On est ensuite embauché comme intérimaire ou en CDI, avec un parcours d’évolution prévu.

Pas besoin de compétences informatiques poussées ni de connaissances en télécoms. Il faut surtout être manuel, méthodique, et à l’aise dehors. J’ai eu un formateur qui répétait toujours : “ce métier, c’est 30 % technique, 70 % attitude”. Il avait raison. Ce qui fait la différence, c’est la capacité à s’adapter, à rester sérieux sur le terrain, à travailler proprement.

Une vraie perspective d’évolution pour ceux qui s’accrochent

En trois ans, je suis passé de “novice total” à technicien confirmé. J’ai pris confiance, j’ai amélioré ma façon de travailler, et j’ai commencé à former les nouveaux. Aujourd’hui, je suis sur le point de passer chef d’équipe, ce qui me ferait dépasser les 50 000 € annuels.

C’est un métier physique, parfois exigeant selon les conditions météo, mais il m’a redonné une structure, une fierté. Je sais que je suis utile. Et chaque fin de chantier me donne une satisfaction concrète : ça fonctionne, c’est propre, c’est terminé.

Alors oui, on peut percer sans études longues. Il suffit de repérer les secteurs qui recrutent, d’oser apprendre autrement, et de s’accrocher dans les premiers mois. La fibre optique en fait clairement partie. Et c’est loin d’être fini.

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Dorine Alanoix

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