Une IA signée Google dévoile des inscriptions romaines, la science à la rescousse des vieilles pierres

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Et si un simple algorithme pouvait faire parler les pierres du passé ? C’est la prouesse fascinante que viennent de réaliser les chercheurs de DeepMind et Google, en mettant au point une intelligence artificielle qui déchiffre les écrits oubliés de la Rome antique. Après des millénaires de mystère, l’Empire romain s’apprête à livrer ses secrets les mieux gardés… et la science vit un moment historique.

L’intelligence artificielle Aeneas, une machine à remonter le temps

Un chantier titanesque attendait les équipes : chaque année, les archéologues découvrent plus de 1 500 inscriptions latines, souvent abîmées, parfois illisibles. Les meilleurs spécialistes peinent à les interpréter… jusqu’à ce que surgisse Aeneas, une IA conçue pour comprendre non seulement le texte, mais aussi le contexte historique, la géographie, et même les erreurs des anciens scribes. Cette IA, c’est un peu l’Indiana Jones digital qui fouille les archives de Rome sans jamais s’épuiser.

Pour entraîner la bête, les ingénieurs ont versé dans ses circuits des montagnes de données : plus de 176 000 inscriptions, 16 millions de caractères, couvrant deux mille ans d’histoire. Grâce à cet apprentissage intensif, Aeneas peut maintenant prédire l’origine d’un texte, sa date, et en fournir une traduction crédible. Même face aux inscriptions cassées ou mal orthographiées, l’IA tire son épingle du jeu.

Donnée analysée Volume traité par l’IA Exemple notable
Inscriptions latines 176 861 Res Gestae Divi Augusti
Caractères 16 millions Écrits sur marbre ou bronze
Période couverte 2 000 ans République à l’Empire

Une prouesse validée par les historiens… mais pas sans débat

Les historiens qui ont testé Aeneas restent bluffés : dans 90 % des cas, l’outil apporte une aide précieuse et rapide, bien supérieure à tout ce qui existait jusqu’à présent. Il a même réussi à décoder la fameuse Res Gestae Divi Augusti, un texte clé de la propagande impériale, là où les experts humains hésitent encore. Mais l’IA ne fait pas tout : elle s’appuie toujours sur le regard critique des chercheurs, qui valident, corrigent, et enrichissent les traductions.

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C’est là la vraie révolution : l’intelligence artificielle ne remplace pas le savoir, elle l’amplifie. Plus besoin d’attendre des années pour comprendre un texte effacé par le temps : une simple analyse permet désormais d’en révéler les secrets, puis de les confronter aux hypothèses des historiens. La collaboration entre machine et humain ouvre la voie à une nouvelle ère dans l’archéologie et l’histoire.

Les implications pour l’archéologie : un bond dans le futur… ou un risque ?

Ce nouveau superpouvoir n’est pas sans soulever quelques interrogations : faut-il confier les trésors de notre mémoire collective à une IA ? Pour certains, le risque est de voir la machine reléguer les humains au second plan. Mais pour la majorité, la promesse l’emporte : chaque inscription, chaque fragment, chaque erreur de gravure peut désormais livrer ses informations en quelques secondes.

Imaginez : demain, une stèle découverte en Sicile ou une tablette enfouie en Espagne pourrait être traduite et datée immédiatement, orientant les fouilles, corrigeant les chronologies, ou redonnant vie à des voix oubliées. Une course contre le temps vient de s’inverser, et le passé, soudain, redevient vivant.

Ce que l’IA change Impact pour les chercheurs
Traduction instantanée Gagne des années d’interprétation
Analyse contextuelle Affine les hypothèses historiques
Collaboration humain-machine Rend l’histoire plus précise

Un nouveau chapitre pour l’histoire antique

L’avènement d’Aeneas montre que la technologie n’est pas seulement une question de futur : elle ouvre des portes secrètes sur notre passé. Le mystère des pierres romaines, gravées il y a des siècles pour ne jamais être oubliées, peut enfin être percé. Qui sait, la prochaine grande découverte antique sera peut-être le fruit d’une collaboration entre chercheurs passionnés et IA hyper-connectée… et si un secret majeur dormait encore sous la poussière ?

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Amandin Quella-Guyot

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