Avec leur silhouette inquiétante et leurs dents acérées, les requins nourrissent les fantasmes les plus terrifiants, surtout depuis que le cinéma a transformé le grand blanc en tueur en série des mers. Pourtant, la réalité est bien différente. Les attaques de requins sont extrêmement rares, et la peur qu’ils suscitent est souvent largement exagérée. À l’inverse, ce sont eux qui sont en danger. Petit tour d’horizon pour remettre les choses en perspective.
Les attaques sont rares… et très rarement mortelles
Chaque année, entre 100 et 200 attaques de requins sont recensées dans le monde. Un chiffre stable, mais à relativiser : sur ces centaines d’incidents, seules une dizaine de personnes en meurent. Comparé aux 750 000 morts causées par les moustiques, ou même aux 20 000 décès dus aux morsures de chiens, le requin fait figure de petit joueur.
Même les vaches, qui provoquent une vingtaine de morts par an, sont statistiquement plus dangereuses qu’un requin. Alors pourquoi cette peur viscérale ? Parce qu’une attaque de requin, aussi rare soit-elle, marque les esprits. Elle est brutale, inattendue, souvent spectaculaire, et suscite une peur universelle : celle d’être vulnérable, invisible sous l’eau.
Des « requins à problèmes », pas des tueurs en série
Les rares morsures sont souvent dues à quelques spécimens précis. Les scientifiques les appellent des “requins à problèmes” : des individus qui ont déjà attaqué et qui récidivent. Grâce aux prélèvements d’ADN sur les plaies de victimes, les chercheurs peuvent aujourd’hui identifier avec précision l’espèce et même le profil génétique du prédateur responsable, afin de le localiser et d’agir, sans nuire à toute l’espèce.
Cela évite de déclencher des campagnes de destruction massives, souvent inefficaces et destructrices pour l’environnement marin.
C’est surtout l’homme qui est une menace pour le requin
En revanche, l’homme tue plus de 100 millions de requins chaque année. Ils sont pêchés pour leurs ailerons, leur foie ou leur viande, et souvent piégés accidentellement dans les filets. Résultat : près de 70 % des populations de requins ont disparu en 30 ans.
Ce déclin dramatique déséquilibre les océans. Car le requin, au sommet de la chaîne alimentaire, joue un rôle essentiel pour réguler les écosystèmes marins. Sans lui, l’équilibre fragile des océans est menacé.
Alors, faut-il avoir peur des requins ? Non. Il faudrait plutôt commencer à les protéger.
- Peur des requins à la plage, le flippe qui revient chaque été alors que la science dit relax - 17/08/2025 à 14h20
- Réveil entre 3 h et 5 h du matin, le message caché du cerveau qui intrigue même les spécialistes - 17/08/2025 à 7h15
- Ces romans feel-good font un carton sur la plage et redonnent le goût de lire sans se forcer - 16/08/2025 à 8h04