On y trouve d’abord les forts et les puissants: le chat, le lion, la lionne, le loup, le renard, l’aigle, le milan et le vautour.
D’un autre côté, on trouve les faibles, les victimes: le mouton, l’agneau, la brebis, le chevreau, l’âne, la souris, les poissons.
Le chien, les grenouilles, le serpent, l’éléphant, le rat, sont parfois forts, parfois faibles en fonction de l’animal auquel ils sont confrontés.
Les personnages naturels apparaissent parfois dans les fables: la lune, le soleil, le vent, le pot.
Dans les livres VII à XII, La Fontaine introduit à loisir les végétaux et d’autres éléments de la nature: l’eau, les torrents, la mer, les jardins, les citrouilles, le gland.
Viennent aussi les personnages humains:
Cent vingt-trois hommes, de toutes les classes sociales, du plus pauvre au plus illustre de tous: le roi qui apparait trente-deux fois dans les fables. On trouve des paysans, des juges, des médecins, des riches et des bourgeois, des curés, des métayers et des seigneurs. Ils ont, bien sûr les qualités et les défauts des hommes: ils sont ivrognes, cupides, avares, distraits, égoïstes, méchants, courtisans et serviles. Ils cherchent la gloire et la richesse, ils croient à la fortune plus qu’au travail.
Peu de femmes, par contre: seulement quinze, et pas toujours sous leur meilleur jour: bavardes, mauvaises épouses, noyée même!!!
Les personnages mythologiques; au nombre de quatre-vingt-cinq, ils apparaissent souvent pour rendre compte de leur puissance aux hommes. Ils arrivent parfois comme juges, pour séparer des conflits entre différents personnages. Parfois, même, ils sont personnages de fables à part entière (Phébus et Borée VI, 3).
Enfin, les personnages historiques, littéraires, légendaires et philosophiques apparaissent quatre-vingts fois.
Je n’oublierai pas la Mort, qui, à mon avis, tient une place importante et à part dans l’oeuvre de La Fontaine.