Un baudet chargé de reliques
S’imagina qu’on l’adorait :
Dans ce penser il se carrait,
Recevant comme siens l’encens et les cantiques.
Quelqu’un vit l’erreur, et lui dit :
«Maître baudet, ôtez-vous de l’esprit
Une vanité si folle.
Ce n’est pas vous, c’est l’idole,
A qui cet honneur se rend,
Et que la gloire en est due.»D’un magistrat ignorant
C’est la robe qu’on salue.
S’imagina qu’on l’adorait :
Dans ce penser il se carrait,
Recevant comme siens l’encens et les cantiques.
Quelqu’un vit l’erreur, et lui dit :
«Maître baudet, ôtez-vous de l’esprit
Une vanité si folle.
Ce n’est pas vous, c’est l’idole,
A qui cet honneur se rend,
Et que la gloire en est due.»D’un magistrat ignorant
C’est la robe qu’on salue.
Reliques: La Fontaine adapte l’origine païenne de la fable en remplaçant le mot « idole » par « reliques »
Se carrait: Se pavanait
Et que la gloire en est due: Et à laquelle la gloire est due.