Proxima b, à 4,24 années-lumière de la Terre, intrigue les scientifiques depuis sa découverte. C’est la planète potentiellement habitable la plus proche et elle nourrit les rêves d’exploration interstellaire. Mais si un jour l’humanité devait y poser le pied, quel vaisseau pourrait accomplir un tel voyage ?
La réponse pourrait s’appeler Chrysalis. Conçu par des chercheurs italiens dans le cadre du concours international Projet Hyperion, ce vaisseau futuriste a été pensé pour transporter environ 1 000 personnes… pendant plusieurs siècles.
Un voyage de 250 ans vers Proxima b
Se rendre sur Proxima b ne serait pas une expédition classique : à un dixième de la vitesse de la lumière, Chrysalis mettrait environ 250 ans pour atteindre sa destination. Sa propulsion reposerait sur la fusion nucléaire d’isotopes d’hélium et de deutérium, offrant à la fois la poussée nécessaire et l’électricité indispensable à bord.
Pendant ce long périple, l’équipage serait protégé des effets néfastes de l’apesanteur grâce à un système de gravité artificielle, obtenu en faisant tourner une partie du vaisseau sur lui-même.
Une ville flottante dans l’espace
Inspiré des “vaisseaux-mondes” popularisés par la science-fiction des années 80, Chrysalis prendrait la forme d’une immense chrysalide cylindrique : 58 kilomètres de long, 2,4 milliards de tonnes métriques. L’extrémité avant, plus étroite, est pensée pour réduire les risques liés aux micrométéorites et autres débris spatiaux.
À l’intérieur : plusieurs niveaux abriteraient écosystèmes, zones agricoles, espaces de vie, jardins et lieux communs. Les passagers pourraient ainsi préserver leur santé physique et mentale tout en maintenant un mode de vie quasi terrestre.
Entre rêve et réalité
Pour l’instant, un tel projet relève plus de la vision à long terme que de la feuille de route immédiate. Nous n’avons pas encore posé le pied sur Mars, mais l’histoire de l’exploration spatiale rappelle que les impossibles d’hier peuvent devenir les évidences de demain.
Peut-être qu’un jour, le nom de Chrysalis sera associé au premier grand exode interstellaire de l’humanité. En attendant, il continue de nourrir nos imaginaires et notre appétit pour l’inconnu.
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