Je pensais être tranquille à la retraite, mais à 1 600 € de pension, j’ai découvert cette mauvaise surprise fiscale

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Je m’étais dit que la retraite serait synonyme de sérénité. Après une carrière complète, je pensais pouvoir enfin souffler, gérer un budget stable et profiter d’un rythme de vie plus calme. Mais une chose m’a vite fait redescendre : l’impôt sur le revenu, même avec une pension de 1 600 € net par mois, reste bien présent. Et contrairement à ce que l’on imagine parfois, les retraités ne sont pas tous exonérés d’impôt.

À partir de quel montant les pensions de retraite deviennent-elles imposables ?

Ce que j’ai découvert, c’est que le seuil d’imposition n’est pas calculé à partir de la pension mensuelle, mais du revenu fiscal de référence annuel. En 2024, le seuil d’imposition pour une part fiscale était de 11 294 € par an. Autrement dit, à partir de 941 € nets par mois environ, on commence déjà à entrer dans la zone taxable.

Avec 1 600 € par mois, soit 19 200 € par an, on est bien au-dessus du seuil. Résultat : même si l’impôt reste modeste dans mon cas, je dois le payer. Et c’est là que la surprise arrive pour de nombreux retraités qui découvrent qu’une revalorisation de leur pension peut les faire basculer dans une tranche imposable… ou les exclure de certaines exonérations (comme la taxe d’habitation ou la CSG à taux réduit).

Ce n’est donc pas à 1 600 € que l’impôt commence, il commence bien plus bas.

Est-ce vraiment une “mauvaise surprise fiscale” pour les retraités ?

Pas exactement. Le système est progressif, et en réalité, ce n’est pas toute la pension qui est imposée. Il existe un abattement forfaitaire de 10 % pour les retraités, avec un minimum et un plafond (437 € minimum par pensionné en 2024). Cet abattement réduit l’assiette fiscale, mais il ne suffit pas à faire disparaître l’impôt quand on a une pension de 1 600 € ou plus.

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Prenons mon cas : avec une pension de 1 662 €, je suis imposé à hauteur de quelques centaines d’euros par an. Ce n’est pas énorme, mais c’est un coût à intégrer dans un budget fixe, surtout si d’autres aides dépendent de ce revenu net fiscal (comme l’APA, l’ASPA ou certaines exonérations locales).

Et attention : si le barème de l’impôt n’est pas revalorisé en fonction de l’inflation, comme cela peut arriver certaines années, la hausse des pensions peut paradoxalement entraîner une hausse d’impôt, réduisant à néant le gain attendu.

Ce qu’il faut vraiment surveiller quand on est retraité

Ce que cette expérience m’a appris, c’est qu’il ne suffit pas de regarder sa pension nette pour anticiper ses impôts. Il faut aussi :

– Vérifier son revenu fiscal de référence chaque année sur l’avis d’imposition.
– Comprendre à quelle tranche d’imposition on appartient, même à taux réduit.
– Surveiller les revalorisations automatiques du barème fiscal. Une non-indexation peut faire mal.
– Ne pas oublier les aides conditionnées au revenu fiscal. Perdre un avantage pour quelques euros de trop, c’est frustrant.

Finalement, le montant de 1 600 € ne déclenche pas automatiquement une “mauvaise surprise” fiscale, mais il place clairement dans une zone où on n’est plus exonéré. Si je devais donner un conseil : mieux vaut faire une simulation d’impôt chaque année, même à la retraite. Parce que non, le fisc ne vous oublie pas à 65 ans.

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Amandin Quella-Guyot

4 réflexions au sujet de “Je pensais être tranquille à la retraite, mais à 1 600 € de pension, j’ai découvert cette mauvaise surprise fiscale”

  1. Je trouve anormal qu une personne seule (donc qui doit obligatoirement compter que sur elle meme) ne beneficie pas d une reduction sur ses impots : tous les mois je dois faire attention de maniere a avoir toujours de la tresorerie en cas de coup dur – et c est sans arret qu un truc non anticipe arrive … evidemment c est toujours a payer de suite

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  2. Le fisc n’oublie jamais personne même si on vit a l étranger
    J’ai vu beaucoup de courriers violet dans les boîtes aux lettres n’importe où dans le monde il y a quelques années

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  3. Eh oui, nous vivons dans une communauté et il faut y participer un peu. Pour les français, il faudrait toujours recevoir, l’état providence !
    Moi aussi, je paie des impôts et je suis heureux de contribuer à la vie d’un pays de liberté, où il fait bon vivre.
    Vive la France

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  4. BEN VOILÀ, ceux qui n ont jamais bossé de leur vie et reçoivent des aides jusqu à 1800 € voir 2000 € ne payent pas d impos comme d habitude toujours les même qui raque!

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