On imagine souvent la vie d’humoriste sous les projecteurs : salles pleines, rires à profusion, célébrité et fortune au bout du micro. Mais la réalité dévoilée par Bun Hay Mean chez Jordan Deluxe a de quoi faire redescendre sur terre. Pour chaque passage au Jamel Comedy Club, l’humoriste – salué pour son humour percutant et son autodérision – ne touchait que 110 € la soirée… pour cinq minutes de show.
Vous lisez bien : 110 € par soir. Cela peut sembler correct vu le prestige de la scène, mais si l’on ramène à l’heure, on parle d’environ 1 320 € de l’heure. Sauf que, dans les faits, un humoriste ne se produit pas tous les soirs, et il n’y a aucune garantie de monter sur scène régulièrement. Pour la majorité des artistes du stand-up, la réalité financière est bien loin des paillettes.
Son interview est à découvrir ici.
Les revenus potentiels d’un humoriste en club
Nombre de passages/mois | Cachet unitaire | Total mensuel brut |
---|---|---|
4 (1 par semaine) | 110 € | 440 € |
8 (2 par semaine) | 110 € | 880 € |
12 (3 par semaine) | 110 € | 1 320 € |
Derrière le rire, un métier précaire où seuls les têtes d’affiche tirent leur épingle du jeu
Contrairement aux apparences, la majorité des humoristes débutants et même confirmés vivent une précarité méconnue. Les passages télé, même sur Canal+ ou dans une salle mythique, ne garantissent pas un salaire régulier ni confortable. C’est souvent un métier-passion où la reconnaissance du public n’est pas toujours suivie d’une sécurité financière.
Bun Hay Mean, qui a fait exploser sa notoriété grâce au stand-up, a su transformer ses passages en tremplin vers des spectacles complets et des tournées. Mais il n’a jamais caché que le début était difficile : entre cachets modestes, déplacements à ses frais, et nécessité de cumuler plusieurs scènes pour s’en sortir, l’équation n’est pas simple.
La révélation qui secoue le monde du stand-up : comment vivent vraiment les humoristes ?
Chez Jordan Deluxe, Bun Hay Mean avait lâché cette phrase qui résonne fort : « Je touchais 110 € par date pour 5 minutes » Ce témoignage met en lumière la réalité économique d’un secteur qui fait rêver mais ne nourrit pas toujours son homme, surtout avant d’atteindre les sommets. Entre passion et nécessité, beaucoup jonglent avec des petits boulots pour joindre les deux bouts.
Pour la grande majorité, l’accès au succès repose sur la viralité d’une vidéo, la chance d’un sketch remarqué ou la fidélité d’un public qui grossit sur les réseaux. Les gros cachets et la vie confortable, ce n’est que pour une poignée d’élus.
Les coulisses du métier : ce que vous ne voyez jamais en salle
Outre le cachet, le quotidien d’un humoriste, c’est aussi : la préparation des textes, la répétition, la tournée des open-mics, les festivals, parfois l’auto-production de ses propres spectacles. Les revenus dépendent aussi des ventes de billets, des invitations en radio ou TV, des partenariats ponctuels et – parfois – de publicités. Mais le chemin est long, semé de doutes, et la compétition féroce.
En France, l’intermittence permet parfois de compléter, mais beaucoup vivent à flux tendu, oscillant entre succès éphémères et périodes creuses. Cette réalité, peu de spectateurs l’imaginent lorsqu’ils paient leur place ou rient devant un sketch viral.
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