On parle rarement de l’allocation supplémentaire d’invalidité (Asi), et pourtant, si vous, ou un proche, êtes concerné par l’invalidité et que la retraite (Aspa) n’est pas encore accessible, cette aide pourrait transformer votre quotidien. Vous vous demandez si vous pouvez l’obtenir ? Beaucoup hésitent ou pensent ne pas y avoir droit, alors qu’il suffit parfois d’un dossier bien rempli pour toucher chaque mois un complément qui change la donne. Et sur 10 ans, cette aide peut représenter jusqu’à 91 485 € : qui laisserait passer une telle opportunité ?
Qui peut demander l’Asi ? Les vraies conditions à connaître
L’Asi n’est pas versée à n’importe qui, mais ses conditions sont claires : il faut être reconnu invalide (par la Sécurité sociale ou la MSA) et avoir moins de l’âge légal de départ à la retraite (soit moins de 62 ans, pour la plupart d’entre nous). Une fois la retraite atteinte, l’Asi cesse d’être versée ; on bascule alors vers d’autres dispositifs comme l’Aspa.
La résidence en France est indispensable : il faut vivre de façon stable et régulière sur le territoire français ou dans certains territoires ultramarins. Il ne s’agit pas d’un complément automatique : l’Asi s’adresse à celles et ceux qui touchent une pension d’invalidité, une rente accident du travail, ou une pension militaire d’invalidité… et dont les revenus sont inférieurs à un seuil défini chaque année.
Quels sont les plafonds et combien pouvez-vous toucher ?
Vous vivez seul ? En 2025, l’Asi vous garantit un revenu minimal de 961,08 € par mois. À deux, ce montant grimpe à 1 683,89 € pour le couple. Si vos revenus mensuels (pension comprise) sont inférieurs à ces seuils, l’Asi vient compléter la différence. Voilà pourquoi on parle de “complément” : il s’agit bien d’atteindre ce montant total minimum.
La somme de 91 485 €, ça correspond à 961 € mensuels sur 8 ans… Et c’est bien la réalité pour une personne qui touche l’Asi dès 54 ans et jusqu’à sa retraite à 62 ans. Oui, vous avez bien lu : des milliers d’euros peuvent passer sous le nez de celles et ceux qui n’osent pas faire la demande, ou ignorent tout simplement l’existence de l’Asi.
La demande se fait auprès de la caisse qui vous verse la pension d’invalidité (CPAM, MSA…). Il suffit de remplir un formulaire dédié (le Cerfa n°11174*02), d’y joindre vos justificatifs (revenus, pension, situation familiale…), puis d’attendre la réponse. Après étude de votre dossier, la décision vous est communiquée et, si vous êtes éligible, le versement commence rapidement (souvent dès le mois suivant la décision).
L’Asi : cumul, succession, démarches… Ce que personne ne vous explique clairement
Pas de récupération sur succession : l’Asi n’est pas reprise sur l’héritage, contrairement à d’autres aides sociales ! Vous n’avez donc rien à craindre pour vos enfants ou votre conjoint.
Vous vous demandez si l’Asi se cumule avec d’autres aides ? Oui, elle peut être cumulée avec l’AAH ou d’autres allocations, dans la limite des plafonds de ressources. Et dès que votre situation évolue (changement de ressources, modification de la composition du foyer…), il faut le signaler, car le montant de l’Asi sera recalculé.
Un point crucial : l’Asi est une aide mensuelle, versée jusqu’à la retraite. Dès le passage à l’Aspa (minimum vieillesse), elle s’arrête. Les démarches sont à anticiper pour éviter les ruptures de versement.
Vous hésitez ? Besoin d’aide pour constituer le dossier ? La CPAM, la MSA, le CCAS de votre commune et les maisons France Services sont là pour accompagner chaque étape.
On laisse trop souvent filer des aides parce qu’on pense ne pas y avoir droit… Pourquoi ne pas tenter votre chance ? Un dossier bien monté, un suivi sérieux, et l’Asi peut vous offrir la tranquillité d’esprit et un vrai coup de pouce financier jusqu’à la retraite. Ne passez pas à côté de ces milliers d’euros qui peuvent tout changer.
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