Je me suis demandé c’est quoi un bon salaire en France aujourd’hui et je me sens pauvre

Rédigé par
Dorine Alanoix

Publié le

La question du « bon salaire » revient sans cesse dans les discussions autour de la table, au travail ou dans les médias. Mais aujourd’hui, qu’est-ce qu’un bon salaire en France ? Est-on pauvre, moyen, ou à l’aise selon les chiffres ? J’ai voulu y voir plus clair, car il n’est pas toujours facile de se situer dans un contexte où le coût de la vie grimpe et où la comparaison avec les autres reste floue. Voici, chiffres à l’appui, où l’on se situe selon ses revenus, et ce que cela veut dire concrètement dans la vie de tous les jours.

À partir de quel montant parle-t-on d’un bon salaire en France aujourd’hui ?

La notion de « bon salaire » varie énormément selon la région, le métier et la composition du foyer. Pourtant, il existe des repères. En 2024, le salaire médian net en France est d’environ 1 950 € par mois pour un temps plein, c’est-à-dire que la moitié des salariés touche moins, l’autre moitié plus. Un « bon salaire », selon la plupart des Français interrogés, commencerait autour de 2 500 € net par mois pour une personne seule.

Au-delà de ce montant, on commence à se sentir à l’aise pour vivre, payer ses factures, mettre de côté et profiter un peu. Mais la barre symbolique du « bon salaire » évolue aussi avec le contexte : à Paris, avec des loyers élevés, 2 500 € paraissent parfois justes, alors qu’en province, ce montant permet une vie plus confortable.

Il faut aussi prendre en compte la composition du foyer : un couple avec deux enfants à charge doit souvent dépasser 4 000 € net à deux pour s’estimer confortable, surtout avec les charges actuelles. Enfin, à partir de 3 700 € nets par mois pour une personne seule, on fait partie des 10 % les mieux rémunérés du pays.

En relation :  Ce métier ancestral payé jusqu’à 2 400 € par mois manque cruellement de candidats en France

Où se situe la pauvreté en France aujourd’hui ? Êtes-vous considéré comme pauvre ?

La pauvreté est calculée sur la base du revenu médian : on parle de seuil de pauvreté à 60 % du revenu médian, soit environ 1 160 € net par mois pour une personne seule en 2024. En dessous de ce montant, on considère officiellement qu’on vit sous le seuil de pauvreté, ce qui concerne environ 15 % de la population française selon l’INSEE.

Mais le ressenti de pauvreté ne se limite pas à ce chiffre. Selon où l’on vit, avec ou sans charges familiales, ce seuil peut sembler très bas : un loyer à Paris peut engloutir ce montant, alors qu’en zone rurale, on peut s’en sortir plus facilement. Le sentiment de « pauvreté » dépend donc aussi du coût du logement, de l’accès aux soins, des frais de transport, et du mode de vie choisi ou subi.

Entre le seuil de pauvreté et le salaire médian, beaucoup de Français vivent avec une impression de « justesse », parfois qualifiée de classe moyenne fragile. Il suffit souvent d’un imprévu (facture, panne de voiture, maladie) pour se retrouver en difficulté financière, même en travaillant à temps plein.

Quels sont les repères concrets pour se situer et comment améliorer son confort de vie ?

Il existe plusieurs repères pour savoir où l’on se situe. Si votre revenu net est supérieur à 2 500 € en solo, ou à 4 000 € pour un couple avec deux enfants, vous faites déjà partie des foyers considérés comme à l’aise par rapport à la majorité. À l’inverse, avec moins de 1 200 € net seul, on est officiellement sous le seuil de pauvreté, et la vie quotidienne devient rapidement difficile.

En relation :  Carburants : les prix explosent ? Ce que vous paierez à la pompe aujourd'hui (gazole, SP95, E85…)

L’essentiel reste de comparer ses revenus au coût réel de la vie autour de soi. Je constate que beaucoup de personnes cherchent aujourd’hui à compléter leurs revenus par des petits boulots, du télétravail ou des locations saisonnières. Cette tendance souligne à quel point la définition d’un « bon salaire » reste mouvante : il dépend autant de la situation personnelle que du contexte économique local.

Pour se sentir vraiment à l’aise, il est crucial de bien gérer ses dépenses, d’anticiper les imprévus, et, si possible, d’épargner chaque mois. Mais il ne faut pas oublier que le bien-être financier n’est pas qu’une question de chiffre : le sentiment d’être « riche » ou « pauvre » dépend beaucoup de ses propres attentes, de son cercle social et de sa capacité à profiter de ce qu’on a.

Revenu net mensuel (2024) Situation financière typique Pourcentage de la population Ressenti général
< 1 160 € Sous le seuil de pauvreté 15 % Vie très difficile
≈ 1 950 € Salaire médian 50 % Vie correcte mais serrée
> 2 500 € « Bon salaire » (personne seule) 30 % À l’aise, possibilité d’épargne
> 3 700 € Top 10 % des salaires 10 % Confort, haut de la classe moyenne

Et vous, comment percevez-vous votre situation ? Partagez vos impressions, vos astuces pour améliorer votre confort de vie, ou posez vos questions pour mieux comprendre où vous vous situez dans la France d’aujourd’hui !

4.5/5 - (153 votes)
Dorine Alanoix

Laisser un commentaire