Vous vous demandez s’il est possible de gagner sa vie sans avoir un bac ou un diplôme spécifique ? Le métier de chauffeur VTC ou de livreur à vélo pourrait bien être une réponse. Dans les grandes villes comme Paris, Lyon ou Marseille, ces activités attirent chaque année des milliers de personnes en quête de flexibilité et de revenus rapides.
Aucune qualification n’est exigée pour débuter, mis à part un permis B pour les chauffeurs, une inscription auprès des autorités compétentes, et bien sûr une capacité physique suffisante pour livrer à vélo. Le statut d’auto-entrepreneur reste le plus utilisé, simple à créer et compatible avec une activité à temps plein comme à temps partiel.
Quels revenus espérer chaque mois avec Uber ou Deliveroo ?
Le sujet fait souvent débat. Les plateformes affichent des gains potentiels très attractifs, mais la réalité dépend d’un facteur clé : le temps que vous êtes prêt à consacrer à votre activité. D’après un rapport indépendant commandé par Uber France et validé par Deloitte, un chauffeur VTC en Île-de-France peut gagner entre 2 000 et 3 500 euros brut par mois. Ce chiffre suppose des horaires étendus, y compris en soirée et le week-end, là où la demande est la plus forte.
Côté livraison, les chiffres sont également significatifs. Une enquête menée par France Inter et l’UFC-Que Choisir en 2023 a établi qu’un livreur Uber Eats ou Deliveroo peut atteindre 2 500 euros brut mensuels s’il cumule plus de 50 heures par semaine. Dans les zones très actives comme Paris ou Bordeaux, les commandes s’enchaînent rapidement, ce qui maximise les gains.
Faut-il prendre en compte des frais et des charges ?
Oui, et c’est essentiel pour évaluer ce que vous gagnez vraiment. En auto-entreprise, vous devez déduire environ 22 % de charges sociales de votre chiffre d’affaires brut. À cela s’ajoutent les frais liés à l’activité : carburant, entretien du véhicule ou du vélo, assurance professionnelle, parfois location de matériel.
Par exemple, un VTC qui gagne 3 000 € brut verra son revenu net tourner autour de 2 100 € après cotisations, voire moins s’il a des frais d’entretien élevés. Un livreur à vélo, de son côté, aura peu de coûts mécaniques mais devra assumer une usure rapide de son matériel et des protections adaptées aux intempéries.
Est-ce un métier durable ou un simple tremplin ?
Tout dépend de votre projet. Certains chauffeurs ou livreurs exercent temporairement pour compléter leurs revenus ou rebondir après une période de chômage. D’autres en font une véritable activité sur le long terme. La souplesse des horaires et l’indépendance séduisent, mais la précarité du modèle économique inquiète aussi.
Les algorithmes de répartition des courses restent parfois opaques, les conditions évoluent rapidement, et le risque de saturation est réel dans certaines zones urbaines. De plus, aucune garantie de revenu minimum n’est offerte : le chiffre d’affaires fluctue selon la météo, les grèves, les événements en ville ou la simple concurrence.
Comment se lancer dans cette activité ?
Si vous visez le VTC, vous devrez suivre une formation agréée d’une centaine d’heures et passer un examen spécifique. L’obtention de la carte professionnelle de chauffeur VTC est obligatoire. Ensuite, l’inscription sur une plateforme comme Uber, Bolt ou Heetch peut se faire en quelques jours.
Pour la livraison, la démarche reste plus simple. Une inscription sur Uber Eats ou Deliveroo, une attestation d’auto-entreprise et vous pouvez commencer. Aucune formation obligatoire n’est exigée, mais certains sites proposent des modules pour optimiser vos trajets ou mieux gérer votre temps.
Ce métier sans diplôme offre de réelles opportunités à court terme, à condition d’accepter une organisation rigoureuse et un engagement physique non négligeable. Vous y pensiez ? Prenez le temps de faire vos calculs, de simuler vos charges, et surtout de vous informer sur vos droits avant de vous lancer.
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